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Le Jour de la Terre, le 22 avril 2025, le Mouvement Laudato Si’ a organisé un webinaire intitulé « Nos Peuples, Notre Planète ». L’événement a réuni des leaders religieux, des militants pour le climat et des voix communautaires de toute l’Afrique pour affronter l’urgence de mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles et accélérer la transition du continent vers les énergies renouvelables.
Modérée par Mwenya Chitambala, chargée de communication au sein du Mouvement Laudato Si’, la session s’est ouverte sur un accueil chaleureux et un puissant rappel de la signification du Jour de la Terre. La discussion s’est centrée sur la manière dont les mouvements climatiques du continent s’unissent pour que des journées comme celle-ci ne soient pas simplement symboliques, mais deviennent des jalons vers des actions concrètes pour protéger notre maison commune.
Le webinaire a débuté par une prière profonde de Sœur Immaculée Tusingwire, suivie d’un moment de silence partagé en l’honneur du Pape François, dont l’encyclique Laudato Si’ continue d’inspirer la conscience et l’action écologiques, même dix ans après sa publication.
Ashley Kitisya, responsable du programme Afrique pour le Mouvement Laudato Si’, a ensuite pris la parole pour souligner que le Jour de la Terre est à la fois un appel à la solidarité et un catalyseur pour des actions réelles en faveur de la justice environnementale. « Ce jour n’est pas seulement un moment de réflexion, mais une responsabilité », a-t-elle affirmé.
Reagan Wafula, boursier du programme de transition énergétique de Laudato Si’ Africa, a insisté sur la nécessité de passer d’un plaidoyer technique à une éducation publique. « Le soleil ne s’éteindra jamais », a-t-il déclaré, soulignant que sensibiliser à l’énergie renouvelable est tout aussi important que sa mise en œuvre.
Baraka Mugisho a ensuite pris la parole avec passion sur la responsabilité morale des institutions religieuses dans l’élaboration des politiques climatiques. En prenant la République Démocratique du Congo comme exemple clé, il a illustré comment l’extraction de combustibles fossiles nuit à la fois aux populations et à la planète, détruisant les terres, les communautés et les écosystèmes.
L’un des moments les plus marquants du webinaire a été la projection d’une vidéo révélant les conséquences humaines et écologiques du projet d’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP), un projet fossile de 1 443 kilomètres qui menace les moyens de subsistance, la biodiversité et les droits des peuples autochtones en Ouganda et en Tanzanie.
Les défenseurs de terrain Edwin Mumbere et Rehema Peter ont livré des témoignages directs de résistance, détaillant comment les communautés locales se lèvent pour protéger les terres sacrées et les sources d’eau vitales menacées par le tracé destructeur de l’oléoduc.
Zaki Mamdoo, responsable de la campagne #StopEACOP, a clôturé la série d’interventions avec une réflexion percutante :
« Ce jour ne devrait plus être une simple opération de plantation d’arbres pour les grandes entreprises. »
Il a partagé des mises à jour clés de la campagne, y compris un tournant important dans le soutien mondial : 43 banques et 29 compagnies d’assurance se sont désormais retirées du projet EACOP, soulignant le dynamisme croissant du mouvement.
Pour conclure, Steeven Kezamutima a dirigé une méditation émouvante, rappelant à tous que la Terre est sacrée et que la protéger n’est pas seulement un acte politique, mais aussi un acte sacré.
Alors que nous célébrons les 10 ans de Laudato Si’ en cette Journée de la Terre, un message résonne haut et fort :
L’Afrique n’est pas seulement en première ligne de la crise climatique — elle est en tête du combat pour les solutions.





