Par : Mwenya Chitambala
Le 8 septembre, le MLS Afrique a organisé l’événement parallèle « Éclairer la voie : les énergies renouvelables et la dignité de la vie » au Centre international de conférences d’Addis-Abeba.
La session a présenté des initiatives catholiques en matière d’énergies renouvelables à travers l’Afrique, allant de projets solaires paroissiaux alimentant des écoles et des cliniques, à des partenariats diocésains avec des entreprises énergétiques dirigées par des femmes, telles que Solar Sister, en passant par des transitions vers les énergies propres soutenues par des sections locales du MLS. Ces exemples illustrent que les énergies renouvelables ne servent pas seulement à atteindre les objectifs climatiques, mais aussi à défendre la dignité humaine, car elles améliorent les soins de santé, l’éducation et la vie quotidienne dans les communautés défavorisées.
Parmi les éminents intervenants figuraient l’évêque de Lokossa, au Bénin, Pamela Levira (Commission de l’Union africaine), Karabo Mokgoyana (Power Shift Africa), Jean Marie Vianney Nikobahoze (JPIC-Franciscains Afrique, Kenya), Wesley Chibamba (Caritas Afrique) et Steeven Kezamutima (MLS Afrique).
Karabo Mokgoyana a souligné l’urgence et l’opportunité que représente la démographie africaine, en déclarant : « L’Afrique est le continent le plus jeune et c’est là notre force. Nous devons veiller à ce que les jeunes et les femmes soient au cœur de la transition vers les énergies renouvelables. »
Faisant écho à cet appel à l’urgence, Wesley Chibamba, de Caritas Afrique, a souligné que l’audace n’était pas négociable : « Nous devons prendre des mesures encore plus audacieuses pour garantir que des changements soient apportés et que nous participions au processus décisionnel qui permettra de les mettre en œuvre. »
L’événement s’est conclu par un appel pressant en faveur d’un renforcement des partenariats entre les institutions religieuses, les gouvernements et les bailleurs de fonds afin de garantir qu’aucune communauté ne soit laissée pour compte dans la transition énergétique. Comme l’a si bien exprimé l’un des participants : « Les énergies renouvelables éclairent les foyers, mais elles éclairent aussi l’espérance, la dignité et la justice. »
Briefing des acteurs confessionnels en marge du Sommet africain sur le climat : une voix morale unie
Plus tard dans la soirée, nous avons rejoint d’autres organisations confessionnelles et climatiques lors du Faith Actors Briefing, organisé en partenariat avec Christian Aid, GreenFaith Africa, le SCEAM et d’autres. Ce rassemblement a créé un espace essentiel permettant aux leaders interconfessionnels de s’unir autour d’un appel commun en faveur de la justice climatique.
Le moment fort de la soirée a été le discours de monseigneur Coffi Roger Anoumou, qui a lu la déclaration officielle du SCEAM sur la crise climatique. Ses paroles ont trouvé un profond écho dans toute la salle, établissant un lien entre l’urgence du Sommet africain sur le climat et le Temps pour la Création. Il a souligné que prendre soin de la création est à la fois une responsabilité spirituelle et une exigence morale, enracinée dans l’Évangile et affirmée dans Laudato Si’.
Avec nos partenaires, nous avons affirmé que les communautés religieuses ne sont pas de simples observateurs, mais des acteurs essentiels du mouvement pour le climat. En apportant une clarté morale, une mobilisation populaire et une solidarité interconfessionnelle, nous contribuons à amplifier la voix de l’Afrique sur la scène mondiale à l’approche de la COP 30.
Jour 2 : Événement parallèle du projet « Africa Climate Reality » sur la transition juste
La deuxième journée du Sommet africain sur le climat (ACS2) a poursuivi sur cette lancée et s’est avérée être une expérience à la fois très enrichissante et passionnante pour le Mouvement Laudato Si’ Afrique.
Steeven Kezamutima, coordinateur des programmes Afrique au MLS, a participé à une table ronde animée organisée par l’African Climate Reality Project, dont la question centrale était la suivante : une transition juste est-elle possible pour l’Afrique ?
La discussion a clairement montré qu’une véritable transition juste ne peut laisser personne de côté. Les personnes marginalisées, les plus vulnérables, les communautés déjà confrontées aux effets les plus durs du changement climatique doivent non seulement avoir leur mot à dire, mais aussi être placées au centre des solutions. Steeven a souligné le rôle unique de l’Église en déclarant : « Plus de 70 % de la population africaine ressent déjà les effets du changement climatique et cette majorité doit non seulement être prise en charge, mais aussi protégée de manière décisive. »
Il a souligné que l’Église avait à la fois une voix prophétique et une responsabilité pratique, veillant à ce que les valeurs morales, la solidarité et l’attention portée aux pauvres restent au cœur de la transition de l’Afrique.
L’équipe du MLS a participé à plusieurs événements parallèles et a noué des liens avec des partenaires, renforçant ainsi les liens entre les acteurs confessionnels, la société civile et les décideurs politiques.