Manifestation pendant la semaine de l’énergie en Afrique à Sandton, Johannesburg (Campagne NeGazezPasL’Afrique et StopEACOP)

Alors que l’oléoduc d’Afrique de l’Est (EACOP) continue de faire face à des retards significatifs, la frustration monte à travers le continent, particulièrement en Uganda et en Tanzanie. Les communautés expriment de plus en plus leurs inquiétudes sur les impacts nuisibles de l’extraction du pétrole et du gaz. Le 26 août, vingt activistes ont été détenus en Uganda alors qu’ils protestaient contre le potentiel financement de l’EACOP. Cela n’est qu’un des nombreux incidents où des manifestants pacifistes ont fait face à la répression pour avoir attiré l’attention sur les risques environnementaux et sociaux associés au projet.

Des rapports soulignant les impacts dévastateurs de l’EACOP, particulièrement autour des puits de pétrole Tilenga et Kingfisher, continuent d’émerger en lançant l’alerte sur les conséquences à long terme pour les communautés et les écosystèmes locaux. Cela a nourri le mécontentement à travers l’Afrique, surtout à la suite du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) et la semaine de l’énergie en Afrique. Au lieu de persister à dépendre des combustibles fossiles, nombreux sont ceux qui soutiennent que ces responsables devraient explorer des alternatives d’énergie propre qui protègent à la fois les personnes et la planète.

Les activistes de StopEACOP ont également uni leurs forces avec d’autres pendant les manifestations en Afrique du Sud de la semaine de l’énergie en Afrique en exigeant la fin de la servitude pour dette et de l’exploitation de l’Afrique. Leurs appels pour la justice sont clairs : 

  1. Mettre fin à la servitude pour dette de l’Afrique et exiger des réparations pour des siècles d’extraction et d’exploitation. 
  2. Établir un système énergétique durable qui va au-delà de l’héritage destructeur des combustibles fossiles. 
  3. Annuler la semaine de l’énergie en Afrique et construire un système énergétique qui sert vraiment le peuple africain.

Pendant le Temps pour la Création qui vient de se conclure, on nous a rappelé le besoin urgent de s’éloigner des combustibles fossiles et de donner la priorité à l’énergie renouvelable. Les coûts environnementaux et sociaux des projets comme l’EACOP devraient inciter nos responsables à faire respecter les droits de l’homme et à s’engager pour une transition énergétique juste et propre. Le Mouvement Laudato Si’ condamne fermement les arrestations des activistes pacifiques et prie pour la fin de la persécution de ceux qui cherchent l’imputabilité et la justice dans leurs communautés.

Le vrai développement préserve les moyens de subsistance et ne les détruit pas. Il est inacceptable d’ignorer la souffrance de ceux qui s’opposent à l’injustice. Comme croyants, nous sommes appelés à prendre soin de notre maison commune et à planter les graines de l’espérance en faisant une transition juste loin des combustibles fossiles. C’est uniquement en faisant cela que nous pourrons réinventer un développement qui relève les pauvres et les vulnérables tout en assurant une planète habitable pour les futures générations.

Maintenant, plus que jamais, nous avons besoin d’actions courageuses afin de créer une énergie future qui fasse passer les personnes et la planète en premier. C’est le moment d’agir.

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