Dans un rassemblement profondément émouvant et spirituellement enrichissant, plus de 800 personnes de différentes origines se sont unies dans un temps œcuménique de prière profonde afin de lancer le Temps pour la Création 2023. Cet événement œcuménique, adapté du temps de prière œcuménique qui se trouve dans le guide de célébration du TplC 2023, s’est concentré sur l’importance de la réflexion, de la compréhension et de la guérison grâce à la prière et au lien avec la Terre, à travers les voix des chefs religieux suivants : 

  • Révérend DR Jerry Pillay, Secrétaire général du Conseil mondial des Églises
  • Sœur Alessandra Smerilli, Secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral du Vatican
  • Monseigneur Marc Andrus, Diocèse épiscopal de Californie
  • Dr Louk Andrianos, Conseil mondial des Églises et membre du Comité œcuménique de pilotage du Temps pour la Création
  • Sarah Eulitz, Fédération mondiale des étudiants chrétiens-Europe
  • Stephen Taylor, Secrétaire diocésain du diocèse de Canterbury, Église d’Angleterre, membre du conseil d’administration du Réseau environnemental chrétien européen (ECEN)
Une prière entremêlée avec le son d’une rivière qui s’écoule

La prière d’ouverture du docteur Jerry Pillay a résonné avec l’espoir en une justice et une restauration de toute la création. En s’inspirant de Lancelot Andrewes, cette prière a magnifiquement reconnu le rôle de la lumière et de la vie dans le renouvellement de la Terre :

« Que nous nous réjouissions en ce jour que tu aies ouvert nos yeux pour contempler ta présence et renforcé nos mains afin de travailler pour la justice pour toute la création… »

Monseigneur Marc Andrus a mené une prière particulièrement forte en honorant les quatre directions, en se liant avec le monde naturel d’une façon profonde. Cette prière inspirée des traditions autochtones a appelé à une guérison et un équilibre en résonnant avec le besoin de l’humanité de restaurer l’harmonie avec la Terre.

Sœur Alessandra Smerilli a attiré l’attention sur le lien entre combustibles fossiles, violence et guerre quand elle a récité le psaume 85. « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent », ont répondu les membres de l’assemblée alors qu’ils réfléchissaient sur les conséquences de nos actions et sur le besoin de réconciliation.

Dr Jerry Pillay menant une litanie de repentance.

Le docteur Jerry Pillay a récité une litanie de repentance qui a fait allusion au mépris de l’humanité pour l’environnement et aux conséquences des péchés écologiques. Cette reconnaissance forte de notre rôle dans la dégradation de l’environnement était un appel à l’action et une demande de transformation :

« La Création rugit de douleur. Pourtant, nous sommes sourds. Tu nous appelles en Christ à dire la vérité pour donner la paix à cette planète, notre maison commune. Pourtant, nous sommes silencieux. Dieu d’espoir et de guérison, que tes Fleuves de Vertu fassent partir notre apathie, notre avidité et notre égoïsme et qu’ils révèlent les relations profondes. »

Un moment pour la Parole, des moments de réflexion

Monseigneur Marc Andrus a lu une interprétation moderne du livre d’Amos (5,21-24) en soulignant que nous sommes appelés à la justice et à l’équité avant les rites religieux. À ce moment, les participants ont entendu la voix d’une rivière, un rappel poignant du thème du Temps pour la Création de cette année, que la justice et la paix se répandent, et un rappel de toutes les choses vivantes et de l’importance d’écouter le monde naturel. L’Évangile de Jean, chapitre 7, versets 37 à 39, a suivi, lu par sœur Alessandra Smerilli à nouveau, liant le message de Jésus au flot de l’eau vive.

Le temps de prière a inclus trois réflexions inspirantes en vidéo. La première personne à témoigner était la révérende docteur Marie Ropeti-Apisaloma de l’Église presbytérienne d’Aotearoa, en Nouvelle-Zélande, qui a rappelé à ceux qui étaient présents que « s’assurer que tous les peuples ont accès aux ressources dont ils ont besoin est essentiel pour prendre soin de la Terre… en travaillant ensemble pour créer un meilleur futur pour nous et pour les générations à venir. » 

Cacique Dadá Borari, du peuple Borari dans l’Amazonie brésilienne et protagoniste du film documentaire La Lettre, a évoqué l’image du fleuve avec l’invitation à « nous laver comme si nous nettoyions un ruisseau sale. » Borari a enraciné cela dans le souci de son peuple à créer « un cœur bon, un cœur paisible, un cœur intelligent ».

Finalement, la militante climatique ougandaise Vanessa Nakate a souligné la nature mondiale de la crise écologique et le besoin d’unité pour y faire face.

« Tout le monde partage-t-il le fleuve d’équité ? Tout le monde ressent-il la paix qui surpasse la compréhension ? Non. Nous faisons face à une urgence climatique.»

Elle a insisté sur l’injustice à laquelle font face les communautés africaines qui souffrent de la crise malgré la très faible part dont est responsable ce continent. Mais Nakate a aussi parlé de paix. « Un autre monde est possible… Le peuple uni ne peut jamais être vaincu. L’Église unie peut être capable de transformer ce monde… »

Au début du temps de prière, les participants du monde entier se sont salués.

Derniers instants

Au moment de la conclusion du temps de prière, la Prière du Seigneur a été récitée en diverses langues pour symboliser l’unité et la diversité parmi les participants et pour souligner le message universel de la foi. Ce moment partagé a été vécu à travers de nombreux pays cités ou pas, comme l’Australie, l’Italie, le Kenya, le Canada, les Émirats arabes unis, les Philippines, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Brésil, l’Irlande, Singapour, le Venezuela, le Pérou, l’Afrique du Sud, la Suède, le Sri Lanka et le pays de Galles.

Monseigneur Marc Andrus a conclu le temps de prière avec une bénédiction sincère en invoquant la bénédiction sur tous ceux qui étaient présents et en appelant à ce que les eaux vives de la justice et de paix se répandent sur la Terre. Pendant le chant final, la coprésidente œcuménique Suzana Moreira a laissé le chant Un Puissant Fleuve remplir l’espace virtuel et le rassemblement sacré qui a touché les cœurs et les âmes de tous les participants.

Le temps de prière nous a rappelé le lien profond entre foi, spiritualité et responsabilité environnementale. Il a souligné l’urgence de faire face aux défis environnementaux et le pouvoir de la prière collective et de l’action pour guérir notre planète. Dans un monde souvent rempli de division et de troubles, ce temps de prière a servi de lueur d’espoir, un rappel que, grâce à la foi, la compassion et un lien renouvelé à la Terre, nous pouvons travailler pour la justice, l’équilibre et un futur lumineux pour toutes les créatures vivantes.

Pour plus d’informations et d’opportunités pour participer aux événements du Temps pour la Création, visitez le site internet ici.

Pour revoir le temps de prière en entier, profitez de l’enregistrement ci-dessous :