Le 12 septembre 2023, le MLS a organisé une Rencontre virtuelle qui a transcendé les frontières géographiques en unissant des participants à travers l’Océanie et l’Asie pour lancer le Traité de non-prolifération des combustibles fossiles (TNPCF).

Jacqui lance l’événement qui a réuni des orateurs et des participants de toute l’Asie et de toute l’Océanie.

Des paroles d’accueil, des paroles de reconnaissance

Les participants réunis, Jacqui Remond, cofondatrice du Mouvement Laudato Si’ et maître de conférences sur l’écologie intégrale à l’université catholique d’Australie, s’est présentée et a exprimé sa joie d’accueillir toutes les personnes présentes. Elle a reconnu les pays et les Premières Nations présentes en soulignant l’importance du lien de chacun avec sa terre, son air et sa mer à travers toute l’Asie et toute l’Océanie et à travers toutes les sagesses.

Jacqui a peint une image saisissante de ces défis en remarquant que « certains des orateurs invités à cet événement n’ont pas pu y assister », en citant des cas où les orateurs ne pouvaient pas participer ni faire des déclarations parce qu’ils étaient « sur liste rouge ». Cette pratique, a-t-elle expliqué, implique de marquer les individus ou les organisations comme soutiens du combat communiste armé, ce qui est souvent utilisé pour intimider les environnementalistes et les communautés autochtones.

Jacqui a enraciné les derniers moments de son accueil en invitant les participants à regarder la vidéo du pape François du 1er septembre, lors de la Fête de la Création, dans laquelle le souverain pontife a proclamé : « Il est nécessaire d’être aux côtés des victimes de l’injustice environnementale et climatique, en s’efforçant de mettre fin à cette guerre insensée contre notre maison commune », cela résume l’expression des divers orateurs.

Narration : Un histoire sur l’impact du changement climatique en Asie et les origines du TNPCF en Océanie

Frère Warren Puno raconte son histoire à tous les participants

Frère John Din, coordinateur national du MLS aux Philippines, a introduit le premier narrateur, frère Warren Puno, qui a raconté son expérience dans les centrales à charbon dans le diocèse de Lucena, aux Philippines : 

« La difficulté que nous avons rencontrée ici était l’appropriation des terres. Vu qu’ils [les entreprises du charbon] vont installer une centrale électrique, ils auront besoin de 150 hectares de terres. Les résidents vivant sur cette terre doivent quitter leurs maisons et déménager dans des logements fournis par la compagnie… Cela coupe le lien avec leurs moyens de subsistance et les transfère dans des endroits avec des moindres opportunités. »

Frère John a alors saisi l’occasion de présenter frère Eduardo Agosta Scarel, chercheur sur le climat et conseiller senior pour le plaidoyer pour le MLS, qui a souligné l’importance du traité pour supprimer progressivement l’utilisation des combustibles fossiles : 

« Les combustibles fossiles sont comme des cigarettes pour le cancer du poumon, et notre monde et notre planète souffrent du cancer du poumon, nous devons arrêter de fumer ces cigarettes. Nous devons mettre fin à l’ère des combustibles fossiles. »

Philippa Rowland, l’une des premières signataires du TNPCF d’Asie et d’Océanie, a approfondi l’histoire du soutien de Religions pour la paix pour le traité.

« J’ai senti que c’était très important de signer… parce que mon propre pays, l’Australie, fait encore pression en faveur des projets de charbon et de gaz malgré les preuves évidentes que notre monde ne peut pas se permettre que nous le fassions. Les véritables coûts retomberont sur de nombreuses vies innocentes et sur nos pays pendant plusieurs générations. »

Les participants ont été encouragés à regarder le discours du président de l’île du Pacifique, Vanuatu, en mai 2022. Le président Nikenike Vurobaravu, qui défend actuellement ce traité, a déclaré en mai dernier : « Chaque jour, nous ressentons des conséquences plus harassantes de la crise climatique… Cette urgence est de notre propre fait. »

Mitzi Salcedo, directeur de la durabilité à l’université d’Ateneo de Davoa, aux Philippines, a offert aux jeunes un point de vue sur la crise climatique en évoquant ses inquiétudes alors que son pays continue à investir dans les combustibles fossiles aux dépens des pauvres.

Contemplation : Sur les histoires que nous avons vécues par le chant

Après des récits et des déclarations captivantes, Jacqui a introduit un temps contemplatif et a encouragé les participants à réfléchir tout en écoutant la Lamentation du changement climatique, un chant écrit par l’archevêque Peter Chong de Suva, aux îles Fiji, et chanté par un chœur puissant avec des scènes de dévastation environnementale et de renaissance.

« Terre mère pleure » chantent les artistes pendant le chant.

La session est ensuite passée à approfondir et développer les réponses politiques. Frère John a introduit une vidéo de l’évêque Jose Ramirez Rapadas III du diocèse de Iligan, aux Philippines, qui s’est présenté comme un intendant inquiet de la Terre : 

« Nous nous trouvons à un moment critique où nos actions peuvent déterminer le destin de notre planète pour les générations à venir. Le consensus scientifique est clair et les signes de la détresse de notre planète sont tout autour de nous : la fonte des glaciers, la montée du niveau de la mer, les événements météorologiques extrêmes et le déplacement d’innombrables communautés vulnérables… »

Ces mots ont été suivis d’une vidéo de l’évêque Allwyn D’Silva de l’archidiocèse de Bombay, en Inde, qui a loué le TNPCF, a demandé aux gouvernements de mettre fin à l’ère du pétrole et du gaz et a remarqué que « nous le demandons aussi aux entreprises, nous le demandons aussi aux communautés, nous voulons que les personnes qui ont de l’influence sur les politiques et les prises de décisions dans nos pays » rejoignent cet appel.

Conclusion dans le dialogue : le rassemblement

Frère John a invité des groupes de quatre ou cinq personnes à dialoguer en petits groupes pour réfléchir aux histoires racontées et à l’impact du TNPCF dans les contextes locaux et mondiaux. Dans cette phase, les participants ont partagé leurs points de vue et leurs questions dans la conversation en ligne, afin de mieux soutenir le traité dans leurs communautés. Parmi eux : 

« Un espoir renouvelé »

« Un intérêt partagé pour la promotion mondiale de l’énergie solaire entre l’Australie et l’Inde »

« J’ai une admiration sans fin pour les prêtres comme frère Warren »

À partir de ces déclarations, Jacqui a demandé aux participants de réfléchir à ce que nous pouvons tous faire pour soutenir le traité et a invité les participants à envoyer leurs questions et leurs réflexions à [email protected]. Une déclaration de soutien au TNPCF et les projets pour la campagne dans la région ont aussi été présentés.

Pour conclure, Jacqui et frère John ont exprimé leur gratitude aux participants et aux orateurs. Cette session virtuelle a servi de lueur d’espoir en rapprochant des individus de milieux différents pour faire collectivement face à l’urgence de la crise climatique. Elle a mis l’accent sur l’importance des efforts de la base, des réponses politiques et de la collaboration interreligieuse pour s’attaquer au changement climatique.

Les réflexions et les dialogues déclenchés pendant cette session se propageront sans aucun doute dans les communautés et inspireront des actions significatives pour un futur plus durable.

Regardez l’enregistrement complet de l’événement ici !

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