La COP27 intervient à un moment où l’Afrique prend conscience de l’abondance de ses ressources, aussi bien non renouvelables que renouvelables. Par conséquent, une situation paradoxale se présente : à l’approche de la conférence et de l’éventuel passage aux énergies renouvelables en 2030, l’Afrique doit-elle faire comme ses prédécesseurs ou doit-elle sauter le pas et être la pionnière de l’inévitable transition vers les énergies renouvelables ?

Au milieu des crises actuelles, comme les inondations au Pakistan et en Ouganda et la sécheresse au Kenya, nous pouvons mieux comprendre la situation en utilisant des explications scientifiques. La science affirme que les combustibles fossiles sont la principale cause des problèmes liés au changement climatique. Le débat sur les combustibles fossiles lors de la prochaine conférence représente une épine dans le pied. De nombreux dirigeants évitent la discussion sur les combustibles fossiles car l’énergie est un moteur nécessaire au développement. Les personnes les plus touchées par les catastrophes dues à l’extraction de combustibles fossiles sont les personnes vulnérables : les pauvres, les femmes et les enfants.

En tant que croyants, nous sommes appelés à défendre les personnes vulnérables en utilisant de multiples approches de plaidoyer. Pour la plupart des religions, la protection de l’environnement est une préoccupation ancienne, voire inscrite dans des traditions religieuses telles que le respect de la nature et la communion avec la nature. Les religions nous appellent à protéger nos ressources communes, telles que l’eau, la terre et les belles créatures.

Rejoignez-nous à l’événement « Les religions pour un traité de non-prolifération des combustibles fossiles »

Les croyants peuvent défendre des politiques qui protègent la planète, car ils jouent un rôle essentiel en tant qu’acteurs non étatiques aux tables de négociation mondiales. Les chefs religieux se réunissent pour appeler à une transition équitable. Une transition équitable préconise la promotion des énergies renouvelables qui répondent également aux besoins des personnes vulnérables.

Les chefs religieux peuvent parler au nom des personnes pauvres et vulnérables de leurs congrégations qui sont souvent victimes des crises liées aux combustibles fossiles. De l’exploration des combustibles fossiles à la production finale, de nombreuses personnes sont souvent touchées par les déplacements forcés, la pollution de l’eau et de l’air. En Ouganda, le projet de construction de l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est a affecté plus de 100 000 personnes et menacé de provoquer l’effondrement de la biodiversité de la région. La semaine dernière, le Parlement européen a adopté une résolution affirmant que l’oléoduc constituait une violation des droits de la population ougandaise et de la biodiversité de la région.

Cette dynamique est positive, et les chefs religieux œuvrent à l’adoption finale d’un traité universel promouvant la non-prolifération des combustibles fossiles et reposant sur trois piliers :

  • L’arrêt immédiat des nouveaux projets d’exploitation des combustibles fossiles et de la déforestation,
  • Une transition rapide vers 100 % d’énergies renouvelables et une élimination progressive et équitable des combustibles fossiles,
  • Une transition juste pour les travailleurs et les communautés ; un accès universel aux énergies propres.

Parmi les nombreuses activités organisées pendant le Temps pour la Création et au-delà, les chefs religieux catholiques, hindous, islamiques et bahaïs sensibilisent le public par le biais d’un symposium multiconfessionnel pour une transition énergétique équitable, qui se tiendra en ligne le 28 septembre, à 10h à New York, à 16h à Rome et à 17h à Nairobi. Cela fait partie des initiatives du traité sur les combustibles fossiles. Ce symposium permettra également d’amplifier la voix des dirigeants africains qui plaident en faveur d’une transition équitable en allant vers l’abandon des combustibles fossiles en Afrique.

 

Rejoins-nous sur Zoom